Programme détaillé : à télécharger.
Lieu : Maison de la Philosophie
Inscription au cycle : adhérent 20 €, non adhérent 40 €.
Cycle en visioconférence : ce cycle de cours peut être suivi en visioconférence (via ZOOM). Vous recevrez un lien zoom pour chaque cours.
Cours à l’unité : Ce cycle peut aussi se suivre à l’unité, sans s’inscrire à la totalité, en présentiel ou en visioconférence (sous réserve de places disponibles). Les liens d’inscriptions à l’unité sont dans les présentations détaillée des conférences. Tarif : adhérent : 5 €, non adhérent : 10 €.
Replay : Inclus dans l’inscription au cycle de cours, ainsi que dans le PASS PHILO pour les adhérents.
Réservation obbligatoire : en ligne ou à la Maison de la philosophie.
journées d’étude sur l’art
LES TROIS ERREURS DE L’HISTOIRE DE L’ART
4 conférences regroupées sur un week-end
par Jean-Pierre Estrampes, architecte et chargé de cours sur l’architecture, l’urbanisme et les théories architecturales à l’École d’Architecture de Toulouse.
Samedi 15 et dimanche 16 octobre 2022, de 14H à 17H
– cycle de cours en présentiel à la Maison de la philosophie et en visioconférence zoom –
No 1 | 15 octobre à 14H |
IL N’Y A PAS DE PROGRÈS EN ART La première erreur est de voir les arts dans un processus d’évolution qui de ce fait suivrait une progression parallèle à la connaissance scientifique. Les conséquences sont une approche condescendante sur les arts dits premiers et sur les peuples dont ils sont issus, s’articulant sur une relation de l’art et de la technique comme source du progrès. Un exemple connu de tous, le passage du Roman au Gothique, est une explication mécaniste erronée qui perdure même sur l’architecture du 20ème siècle.
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No 2 | 15 octobre à 15H30 |
LA BIOGRAPHIE N’EXPLIQUE PAS LES OEUVRES La deuxième erreur c’est de voir la vie de l’artiste comme déterminant de l’œuvre d’art. Une des conséquences de la pensée évolutionniste est de faire émerger la position de l’artiste dans sa singularité comme marqueur du progrès. Le succès des biographies et des films sur la vie des artistes, Van Gogh, Gauguin, Rodin, Picasso… sont des tentatives d’explication de la genèse des œuvres par la singularité de leurs vies. Une vision romantique et romanesque qui voit l’artiste comme un démiurge, une vigie, un prophète qui deviendra l’artiste engagé d’aujourd’hui. |
No 3 | 16 octobre à 14H |
LES ABUS DE LA RECHERCHE D’UN SENS CACHÉ DES OEUVRES La troisième erreur est dans l’interprétation abusive des œuvres, la recherche du sens caché. Freud voit l’œuvre picturale de Leonard de Vinci comme un rébus psychanalytique, en oubliant que l’essentiel du travail de l’artiste est le combat pour un idéal formel neutre ou polysémique. Un combat qui, une fois gagné sera le support des projections symboliques des sociétés. Par les surinterprétions de l’histoire de l’art comme un roman à clés, allant des œuvres préhistoriques, d’un tableau de Van Eyck les époux Arnolfini, à l’art contemporain, l’analyse critique des formes disparait au profit des intentions de l’artiste. Dans l’art actuel le commentaire plein d’intentions vertueuses sur l’œuvre d’art devient l’œuvre elle-même. |
No 4 | 16 octobre à 15H30 |
PROPOSITION D’UNE NOUVELLE APPROCHE DE L’HISTOIRE DES ARTS Je propose de renoncer à la chronologie évolutionniste pour une lecture nouvelle liant les types de sociétés et les formes artistiques à travers le temps et l’espace. Cette proposition s’articule indépendamment des préjugés racistes et ethniques qui, paradoxalement, resurgissent aujourd’hui par les partisans d’un cloisonnement culturel qui empêcherait ces connexions d’un universel de la création artistique. L’obligation de la singularité faite aux artistes d’aujourd’hui, le grand malentendu des avant-gardes, en effaçant les courants, les écoles stylistiques, a exclu toute possibilité d’évaluation critique et empêche l’adhésion du grand public à l’exception des snobs et des spéculateurs. Les politiques culturelles sont au cœur de cette désaffection du public pour les « Beaux-arts »de notre temps, elles engagent la responsabilité directe de l’Etat et des collectivités à travers le financement institutionnel et l’enseignement artistique. Des sujets brulants qui feront l’objet d’un débat.
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