Promo Philothèque : Cycle de 10 conférences par Éric Lowen, sur les mythologies contemporaines, des sujets critiques sur notre modernité, réalisées à la Maison de la philosophie à Toulouse. 

Promo Philothèque : Série de 17 conférences sur des questions d’épistémologie, réalisées par Eric Lowen du 13 octobre 2020 au 22 juin 2021. 
N°1 - L’ANTI-CONNAISSANCE - Les voies de l’anti-connaissance

L’ignorance est souvent opposée à la connaissance, elle est même souvent présentée comme l’inverse de la connaissance. Mais cette représentation est fausse. L’inverse de la connaissance n’est pas l’ignorance mais l’anti-connaissance. Ce terme regroupe les attitudes et comportements humains qui vont s’opposer à la connaissance : opinion, prêt-à-penser, rumeur, fake-news, propagande, croyance, superstition, agnotologie, obscurantisme… A la croisée des chemins de l’existence, nous avons le choix entre les voies de la connaissance et les voies de l’anti-connaissance.

N°2 - CROYANCE, SUPERSTITION, OBSCURANTISME - Définitions, différences et relations

Dans les débats autour de la connaissance, de la pensée critique et des registres de l’irrationalité, on emploie régulièrement les termes de «croyance», de «superstition» et d’«obscurantisme». Mais souvent ces notions sont employées de manière indistincte et confondues, alors qu’elles désignent des choses nettement différenciées. Quelles sont les différences entre croyance, superstition et obscurantisme ? Quelles différences avec la simple notion d’erreur ? Quelles relations entre ces trois notions ? Sont-elles autonomes ou bien sont-elles graduelles ? Mieux les comprendre est indispensable pour mieux les éviter.

N°3 - L’OBSCURANTISME, LES IDÉOLOGIES DE L’IGNORANCE

En ce début du 21ème siècle, force est de constater que le progrès prodigieux des connaissances scientifiques n'a pas fait reculer les croyances irrationnelles et les superstitions. Les sectes fleurissent. Le fanatisme religieux augmente. Mages, voyants, astrologues et marabouts en tout genre ne se sont jamais aussi bien portés. Les rayons "New Age" ou "Ésotérisme" des librairies explosent. Alors, faut-il laisser faire ces idéologies de l'ignorance ou bien les dénoncer et les combattre ? Cette situation oblige à repenser l’obscurantisme, à revenir à sa définition précise et à lui redonner tout son sens afin de le combattre plus efficacement.

N°4 - LE MYTHE DE L’INTUITION - Illusion et pièges de l’intuitionisme dans les voies de la connaissance

Certains courants philosophiques prétendent que l’intuition mène à la connaissance. Mais depuis la révolution freudienne peut-on encore accorder un tel statut à l’intuition ? Que désigne d’ailleurs cette notion d’intuition ? Quelle est la place de l’intuition dans les voies de la connaissance ? Peut-il y avoir connaissance autrement que par les voies de la raison ? La connaissance est-elle accessible par l’intuition ? Et si l’intuition n’était qu’un mythe, une illusion due à notre subjectivité ?

N°5 - OPINION ET OPINIONISME

Les êtres humains pensent, constamment et à peu près sur tout, le plus souvent de manière spontanée, intuitive et sans réflexion sur leurs propres pensées. C’est le domaine de l’opinion, de la doxa.

N°6 - MANICHÉISME, RÉDUCTIONNISME ET SIMPLIFICATION - Pièges de la pensée humaine

Les tendances au manichéisme, au réductionnisme et à la simplification sont inscrites dans les strates primaires de notre psychisme, elles nous empêchent de comprendre correctement le monde. Plus faciles, plus séduisantes, plus rassurantes, ces biais cognitifs humains sont des refus de la complexité et de la diversité du monde. Sont-ils inéluctables ? Ou bien peut-on les éviter en développant une pensée de la complexité ?

N°7 - LES VOIES DE LA CONNAISSANCE

Puisqu'il n'y a pas de révélation ni d'idée innée, comment l’Être Humain peut-il accéder à la connaissance ? Quelles sont les voies de la connaissance ? Peut-on se fier à la raison et à la logique ? Quelle est la place de l'expérience et de l'empirisme ? Quels sont les pièges à éviter ? Peut-il y avoir une connaissance fiable au-delà de la certitude de notre incertitude ?

N°8 - LA CONNAISSABILITÉ DU MONDE

Le monde est-il connaissable ou inconnaissable ? Est-il accessible ou pas à l'esprit humain ? Ces questions peuvent paraître saugrenues mais elles sont essentielles. Leurs réponses déterminent la totalité de notre représentation du monde et notre participation au monde. Nos prétendues connaissances sur le monde ne sont-elles pas de simples représentations-interprétations du réel, liées à nos grilles de lectures anthropologiques et culturelles ?

N°9 - LA LIMITE DE LA CERTITUDE - La certitude de notre incertitude dans les voies de la connaissance

Comment accéder à la connaissance avec des moyens limités : limites des sens, limites de la raison,... Et si la première étape dans les voies de la connaissance passait par la conscience de notre ignorance ?

N°10 - LA CONNAISSANCE, FRUIT DE L’EFFORT HUMAIN

Ni révélation, ni inspiration, ni intuition, ni idées innées, c’est à l’homme d’aller vers la connaissance. L’être humain ne peut compter que sur lui-même pour connaître. Toute connaissance est donc une ascension et une conquête dans les voies de la connaissance, la facilité est toujours un piège.

N°11 - LA NÉCESSITÉ DE LA LIBRE PENSÉE dans les voies de la connaissance

Les voies de la connaissance, avant d’être une méthode, sont d’abord une attitude du sujet, une dynamique particulière dans la manière de penser. La libre pensée fait partie de ces qualités indispensables.

N°12 - LA NÉCESSITÉ DE LA RAISON - La rationalité de toute connaissance

Penser ne suffit pas, il faut encore réfléchir ! Qu'est-ce que la raison ? Est-ce la même chose que la rationalité ? Quelle est la place de la raison dans les voies de la connaissance et dans la condition humaine ? Toute connaissance est-elle nécessairement de nature rationnelle ?

N°13 - LA SYSTEMATISATION DU DOUTE dans les voies de la connaissance

Qualité habituellement valorisée en philosophie, le doute est aussi une attitude indispensable dans les voies de la connaissance. Il n’y a pas de connaissance valable si elle ne passe par le doute. Doute qui apparait ainsi comme une anti-chambre de la connaissance.

N°14 - LA RECHERCHE DE L’OBJECTIVITÉ - Le dépassement de la subjectivité et de l’anthropocentrisme

Autre impératif dans les voies de la connaissance, l'objectivité. Mais qu’est-ce au juste que l'objectivité ? Comment peut-on dépasser sa subjectivité naturelle ? La connaissance nécessite l’auto-connaissance de nos limites humaines et de notre anthropocentrisme.

N°15 - LIMITES DE L’INDUCTION

Ce n'est pas parce que je n'ai vu que des cygnes blancs que tous les cygnes sont blancs, telles sont les limites de l'induction et de l'observation. Il est indispensable dans les voies de la connaissance de dépasser les apparences sensorielles, les particularismes et les pièges de la réduction et de la simplification.

N°16 - LA CONFRONTATION AU RÉEL - Le critérium de l’expérience

La raison théorique est indispensable dans les voies de la connaissance, mais la raison seule ne garantit pas l'exactitude de nos théories. Les théories doivent toujours être confrontées au réel. La nécessité de la rationalité ne peut être séparée de la nécessité de l’empirisme et du critérium de l’expérience.

N°17 - LE PROGRES CONSTANT DES CONNAISSANCES - La recherche de l’amélioration constante des connaissances

Plus que toute méthodologie formelle, le véritable esprit des voies de la connaissance doit être une perpétuelle approche critique et démarche de progression. Même les vérités les mieux établies en apparence doivent être soumises à un examen critique. L'attitude de l'esprit qui cherche la connaissance est très différente de l'attitude passive de l'esprit qui détient des connaissances.

Promo Philothèque : Cycle de 3 conférences par Yannick Souladié, réalisées du 26 avril 2014 à la Maison de la philosophie à Toulouse. En parcourant les trois périodes de la philosophie de Nietzsche, Yannick Souladié proposera une réflexion sur les rapports problématiques que le philosophe peut entretenir avec la connaissance.
N°1 - À L’ÉCOLE DES GRECS : LA NAISSANCE DE LA TRAGÉDIE

La naissance de la tragédie (1872) révolutionna la vision que l’on pouvait avoir jusqu’alors des Grecs. Socrate et Platon n’y sont plus présentés comme les archétypes de la sagesse et du raffinement grec, mais au contraire comme des décadents et des fossoyeurs de la culture. Parallèlement, Nietzsche y souligne pour la première fois l’importance jusqu’alors négligée du phénomène dionysiaque. Cette première conférence va se pencher sur la « métaphysique d’artiste » du jeune Nietzsche, qui prétend que seul l’art est à même de combler la cassure entre Être et phénomènes. S’appuyant sur une interprétation inédite et audacieuse du rôle et de la signification des deux grandes divinités grecques de l’art, Apollon et Dionysos, Nietzsche va conférer à l’art en général (et à la tragédie et à la musique en particulier) une importance extrême. Nous verrons qu’au-delà de l’art et de la métaphysique s’esquissent les problèmes fondamentaux de la vie et de la culture.

N°2 - MALADIE, VOLONTÉ DE PUISSANCE ET ÉTERNEL RETOUR

Nietzsche est un des philosophes dont la vie est la mieux connue du grand public. Il figure également au rang de ceux qui ont porté le plus d’intérêt à la vie. Cette deuxième conférence explorera les liens que tout au long de son œuvre et de ses lettres, Nietzsche tisse entre vie et philosophie. La maladie qui l’a affecté dès son plus jeune âge, ne sera pas regardée comme une objection, mais au contraire comme une expérience indispensable pour le philosophe, une chance, un destin. À partir du Gai savoir (1882), le phénomène vital va ainsi occuper une place centrale dans sa philosophie. C’est de ses expériences vitales les plus intimes que Nietzsche tirera ses concepts fondamentaux : la volonté de puissance, l’éternel retour, le Surhomme, le dionysiaque.

N°3 - LA GRANDE POLITIQUE : L’ANTICHRIST ET LES DERNIÈRES LETTRES

Cette dernière conférence se concentrera sur le dernier mouvement de la philosophie de Nietzsche : L’Inversion de toutes les valeurs. À la fin de sa vie consciente, Nietzsche s’en prend violemment au christianisme et esquisse le projet d’une « Grande Politique ». En nous focalisant sur L’Antichrist (1888), Ecce Homo (1888) et les Dernières lettres, nous tâcherons de comprendre le sens philosophique de cette dernière attaque, ainsi que le lien que le dernier Nietzsche peut tisser entre philosophie, art et politique. Nous verrons enfin comment le personnage conceptuel de Dionysos revient en force dans les derniers textes, refermant la boucle entamée par La naissance de la tragédie.

Promo Philothèque : Cycle de 3 conférences par Patricia Pédussaut, réalisées du 16 au 30 novembre 2019 à la Maison de la philosophie à Toulouse. Alexandra David-Néel (1868-1969) est surtout connue pour ses récits de voyages en Orient, notamment en Inde et au Tibet. Cependant, avant de se lancer dans cette formidable aventure, elle participa activement à la lutte pour les droits et l’émancipation des femmes. Nous verrons ce que fût sa jeunesse, les influences philosophiques et idéologiques qui ont forgé sa personnalité et sa détermination ainsi que la rencontre avec son mari Philippe Néel. Nous étudierons son manifeste anarchiste « Pour la vie » publié en 1898 qui pose très clairement la pensée radicale d'Alexandra sur la religion, la société et les causes du malheur de l’humanité (et des femmes). Je présenterai également un texte méconnu intitulé « le féminisme rationnel » où Alexandra développe des propositions d’organisation de la société qui permettraient à chaque individu de s’épanouir et d’accomplir sa vie le plus en accord possible avec ses aspirations.