Conférences APSG

Conférence par Maïté Débats - Françoise COLLIN (1928-2012) est une figure majeure du féminisme européen de la deuxième moitié du XXe siècle, fondatrice de la première revue féministe francophone, Les Cahiers du Grif. Pour elle, le féminisme a été une aventure à la fois individuelle et collective, intellectuelle et politique mobilisant les forces et l’imagination. Elle s’est très tôt interrogée sur les horizons théoriques voire idéologiques dont relevaient les courants de pensée féministes. Elle se singularise car elle a su se tenir entre la pensée et l’action, entre le retrait et l’exposition sur la scène publique, entre l’élaboration solitaire de la pensée et de l’écriture et l’affrontement des enjeux collectifs, entre l’intemporel et l’ici et maintenant. En toute liberté et responsabilité, écrivaine d’avant-garde, philosophe et intellectuelle qui pense, elle a délivré une étude passionnée d’Hannah Arendt, traité le féminisme et le politique, et réfléchit avec Blanchot et Levinas à l’art et à l’écriture.

Conférence par le collectif d’architecte NiNe - L'architecture et la conception des espaces au sens large tiennent une place centrale dans le maintien des dominations patriarcales. Il est primordial pour nous de sensibiliser à ces problématiques, de les questionner et de les déconstruire tout en les rendant accessibles. Pour cela nous souhaitons repenser la ville et l’architecture en appliquant y une approche féministe, interpeller et visibiliser les mécanismes de violences de genre dans l'espace, et questionner les privilèges dans la conception, la construction et l’usage de l’espace public et de l’architecture.

Conférence par Saliha Boussedra - Il s'agira de comprendre comment le féminisme de Marx s'inscrit d'abord dans la tradition des mouvements socialistes et communistes avant que Marx ne produise sa propre grille de lecture des rapports entre les sexes au fur et à mesure de son évolution politique et théorique.

Conférence par Jocelyne Boucault-Bourgoin, ex-membre du MLAC et du MLF, et Virginie Houadec, sociologue - Les féminicides ne sont pas des crimes comme les autres. Ils ont ceci de particulier qu’ils visent les femmes en tant que femmes. Banalisés pendant des siècles, non nommés, il a fallu attendre les années 70 pour qu’un terme spécifique désigne et qualifie ce type d’homicide. Le phénomène est mondial et réprimé en tant que tel dans de très rares pays. Crime individuel, crime de masse, l’ampleur et la persistance dans le temps permettent d’affirmer un « continuum » des violences faites aux femmes, les plongeant dans le silence et la nuit de l’histoire. Les féminicides relèvent d’une construction sociale. L’agropastoralisme et la sédentarisation scellent l’assignation à résidence des femmes dans le foyer. La chasse aux sorcières participe à l’établissement d’un ordre patriarcal capitaliste. Aujourd’hui une nouvelle fracture mondiale se dessine entre les hommes et les femmes, qu’en émergera-t-il ?

Conférence par Jean-François Izard - La naturalité de la domination masculine sur les femmes est entendue et présentée comme une évidence par les défenseurs du patriarcat. C’est un fait de nature, et en tant que tel il y a une forme de légitimité au fait de sa durée et un forme de vanité et d’inutilité à vouloir lutter contre. Pourtant les derniers travaux d’anthropologues semblent mettre en évidence que la coercition des mâles sur les femelles homo sapiens n’a pas toujours existé et serait un fait relativement récent dans l’histoire de notre espèce. Au XIXème, quand débutent la paléoanthropologie et l’ethnographie, l’idéologie patriarcale domine un milieu constitué avant tout de savants. À ce moment et par la suite, cette idéologie de la domination masculine donne un sens linéaire à l’histoire, laquelle irait d’une préhistoire obscure et primitive à un présent qui se voudrait plus civilisé. À quand remonte cette guerre constante faite aux femmes par les hommes ? Cette coercition est-elle un fait de nature, de culture, ou des deux ?

Ciné débat autour des films de Nicole ABAR - Elle est toulousaine...elle est maghrébine et était footballeuse internationale. Elle a l'ambition de permettre aux petites filles d'atteindre une confiance en elles par la motricité dès leur plus jeune âge. Le triptyque gagnant pour elle est le Mouvement dans la Bienveillance et la Sororité. La justice et l'égalité sont les piliers de ses actions professionnelles et bénévoles.