par Jean-Pierre Estrampes, architecte urbaniste, Maitre de conférence émérite École d’Architecture de Montpellier et de Toulouse
De la création de la discipline urbanisme, vont découler de nouvelles manières de faire, avec l’apparition d’une technostructure avec ses enjeux de pouvoir et de nouvelles idéologies. Nous aurons ainsi différentes versions antagonistes tout au long du 20ème siècle avec aujourd’hui la version verte.
Cette conférence qui aurait du se faire à la Maison de la philosophie à Toulouse sera en visioconférence dans la page Facebook de notre PASS PHILO.
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L’URBANISME, UN FAIT DE CIVILISATION ?
Il faut attendre la fin du 19ème siècle pour voir apparaitre le mot urbanisme comme champ disciplinaire. Pourtant les groupements sédentaires de constructions que l’on peut qualifier de villages ou de villes, existent certainement depuis l’aube de l’humanité, et les villes que nous admirons ont été construites sans que leur conception n’ait été le fait d’une discipline identifiée. Les esprits chagrins feront remarquer qu’«urbanisme» apparait au même moment où s’arrêtent les savoir-faire et la construction de cette ville qui nous sert toujours de référence ! Nous essaierons d’apporter une réponse à cela. Ces conférences porteront également sur l’écart entre les représentations de la ville dans notre société et la réalité. La manière aussi dont le concept urbanisme est instrumentalisé par les politiques diverses à travers les injonctions moralisatrices de mobilité, de densité, de mixité… Des thèmes qui ont pris une dimension émotionnelle et sur lesquels nous essaierons d’appliquer une analyse raisonnée. Les derniers débats sur « la campagne dans la ville », cet oxymore repris par quasiment tous les partis politiques, mérite que l’on s’arrête sur ce sujet ville/campagne, pour tenter de comprendre si nous ne sommes pas rentrés dans une utopie avec tous les dangers d’une perte des réalités bien loin des attentes des populations.
N°1 – LE NOMADE ET LE SÉDENTAIRE – samedi 7 novembre
A travers cette dualité qui traverse les âges, les civilisations et les conflits je propose une relecture non conformiste de l’histoire des villes dans un voyage commençant au début de l’histoire de l’humanité.
N°2 – L’INVENTION DE L’URBANISME – samedi 14 novembre
De la création de la discipline urbanisme, vont découler de nouvelles manières de faire, avec l’apparition d’une technostructure avec ses enjeux de pouvoir et de nouvelles idéologies. Nous aurons ainsi différentes versions antagonistes tout au long du 20ème siècle avec aujourd’hui la version verte.
N°3 – LA REPRÉSENTATION DE NOS TERRITOIRES ET LA RÉALITÉ – samedi 21 novembre
Dans un monde où l’information est disponible à la portée de tous, la distorsion entre le réel et ses représentations dans l’espace médiatique et politique est un questionnement qui met en jeu l’exercice démocratique.
N°4 – ET DEMAIN, OÙ VIVRONS NOUS ? – samedi 28 novembre
L’urbanisme avec ses injonctions moralisatrices sur la mobilité, la densité, la mixité et le vivre ensemble, serait-il la nouvelle idéologie du temps présent ? La prospective étant un exercice périlleux je proposerai de regarder différents scénarios, convaincu qu’il n’y a pas une marche unique de l’Histoire mais des répétitions cycliques.