Le prince Muichkine arrive à Saint-Pétersbourg. Idiot de naissance parce qu’incapable d’agir, il est infiniment bon. Projeté dans un monde cupide, arriviste et passionnel, il l’illumine de son regard. Par sa générosité, tel le Christ, Léon Nicolaïevitch révélera le meilleur enfoui en chacun. La trop belle Anastasia, achetée cent mille roubles, retrouve la pureté, Gania Yvolguine le sens de l’honneur, et le sanglant Rogojine goûte, un instant, la fraternité. Dostoïevski voulait représenter l’homme positivement bon. Mais que peut-il face aux vices de la société, face à la passion ? Récit admirablement composé, riche en rebondissements extraordinaires, L’Idiot est à l’image de la Sainte Russie, vibrant et démesuré. Manifeste politique et credo de l’auteur, son oeuvre a été et restera un livre phare, car son héros est l’homme tendu vers le bien mais harcelé par le mal.
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