Conférence par Jean-François Izard, membre de l’UPP, co-fondateur d’APSG
Au vingtième siècle est apparue une version que l’on pourrait qualifier de moderne de l’image de la sorcière. Les romans, le cinéma, les séries télévisées ou encore les livres pour enfant, voire les bandes dessinées et les mangas véhiculent des images bien différentes et très modernes de la sorcière. La « mort de dieu » et celle concomitante de son compère le diable, la laïcisation qui va de pair avec une dé-religiosation de la société ont fini par en adoucir le côté repoussoir, diabolique, sale, hirsute pour le remplacer par une image plus proprette, gentille, maline, insolente et utile. Elle investit aussi le mouvement new âge avec une imagerie plus « chamanique », prêtresse apte à vous guider dans votre cheminement à la découverte de votre intériorité ou de l’harmonie avec le monde. Dans le même temps les attributs d’indépendance, l’affranchissement des contraintes et de la position assignée par le patriarcat, la liberté et particulièrement la liberté sexuelle en ont fait une sorte d’étendard pour les mouvements féministes.
En raison de la situation COVID-19, conférence en visioconférence accessible par le PASS PHILO ou avec l’adhésion à l’UPP.