Pratique née aux États-Unis, consistant à dénoncer publiquement des individus, des groupes ou institutions responsables d’actes et de paroles perçus comme problématiques, la « cancel culture » (culture de l’annulation) ou « call-out culture » (culture de la dénonciation) semble constituer le nouveau dogme à la mode. Diversement définie (on parle aussi de « culture du bannissement », « de la suppression », du « boycott » …), ce vaste mouvement entendrait définir, au nom de grandes causes, ce qui est socialement, politiquement et culturellement acceptable, avec des conséquences importantes sur les libertés, les discours et les actions dans les sociétés. Mais derrière ces projets quelques peu chimériques qui n’ont rien de nouveau, plusieurs réalités s’affirment: celle des forces dites progressistes qui mettent en avant des faits pour contester un discours officiel sur des figures publiques et celle des forces conservatrices qui dénoncent des amalgames et un politiquement correct généralisé, affirmant une posture morale visant non seulement à disqualifier les revendications des minorités mais aussi à conforter leur place dans les discours dominants. Cette conférence propose donc une introduction à l’étude de la « cancel culture ».
Participation en présentiel – Adhérent : gratuit – Non-adhérent : 5€ – Règlement sur place, sans réservation
Conférence disponible en replay dans le PASS PHILO pour les adhérents.